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Bulletin de mars 2013

Éditorial
L’agenda de nos activités en 2012 avait été particulièrement fourni. N’allez pas croire que nous allons nous endormir sur nos lauriers. Déjà en février, nous avons pu entendre la conférence de Marie-Claude Léonelli : La part d’Avignon dans le dossier du Suaire de Lirey-Turin qui fut un succès. Par ailleurs, notre voyage du mois de juin à Saluzzo en Italie est d’ores et déjà bouclé avec 25 participants. Nous venons de mettre en ligne le site internet de notre association. Pour le consulter, dans la barre d’adresse de votre navigateur taper l’adresse peinturemedievale.fr sans séparation et sans accent. On peut aussi taper dans la barre de recherche du navigateur : CIDRPPA centre international de documentation… C’est un site qui sera sans cesse complété de photos et de textes et que vous pourrez et devrez consulter très périodiquement. Nous y annoncerons les sorties et toutes nos activités et nous en rendrons compte avec des textes et des photos. Nous y mettrons en ligne, l’actualité de l’art selon le Centre, ainsi que les sorties de livres ; bref, ce sera une source de documentation évolutive sur la vie du Centre et de l’actualité. Nous souhaitons que ce site ne soit pas figé. Avec votre aide et vos suggestions, forme et fond peuvent évoluer et s’enrichir. Bien entendu, le bulletin continuera à être publié aussi par courriel.
Le Président, François-Marie Legoeuil

Annonces

Conférences
À Avignon, le musée du Petit Palais continue, une fois par mois, sa série des « Midis du musée » :
Le 14 mars, une doctorante d’Aix, Marie-Astrid Chazottes, présentera Le divertissement au Moyen Âge à travers les objets en os trouvés dans les fouilles du Petit Palais  : flûtes, pièces d’échecs, jetons...

À Marseille, la maison de ventes Leclère (5 rue Vincent Courdouan, 6e) invite :
Le 18 mars, Alain Erlande-Brandenbourg, ancien conservateur du musée de Cluny et auteur reconnu, pour son ouvrage La révolution gothique.
Le 25 mars, Béatrice Beillard, restauratrice de sculptures, pour Un trésor méconnu du patrimoine marseillais : le retable de Della Robbia. Fabriqué à Florence dans le célèbre atelier de céramistes de la fin du Moyen Âge, le retable a été importé, en pièces détachées, pour orner la cathédrale de Marseille. Restauré par B. Beillard, il attend la fin des travaux de la Major pour y être remonté.
Ces deux conférences ont lieu à 18h ; entrée libre.

À Paris, à l’auditorium Colbert de l’Institut national du Patrimoine (2 rue Vivienne ou 6 rue des Petits-Champs), le cycle « Trésors du Patrimoine écrit » fait intervenir :
Le 19 mars, Marie-Hélène Testanière, conservateur à la BnF, et Philippe Contamine, de l’Institut, pour Le Livre d’Heures de Jeanne de France. Offert à la princesse en 1452 à l’occasion de son mariage, ce petit volume a été enluminé par le maître de Jouvenel des Ursins. Il a été acquis par la Bibliothèque nationale en décembre 2012 grâce à une souscription.
Le 20 mars, Ghislain Brunel, conservateur aux Archives nationales, et Étienne Anheim, enseignant à l’université de Versailles-Saint-Quentin, pour La charte de fondation de la Sainte-Chapelle, riche document royal de 1246.
Les conférences débutent à 18 h 15 ; entrée libre.
À Chartres, au Centre International du Vitrail (5 rue du cardinal Pie, 28000) la journée du 24 mars fera le point sur La cathédrale et les Romantiques : comment le XIX° siècle a perçu la création architecturale médiévale, redécouverte par les écrivains et restaurée par Viollet-le-Duc.
Quatre communications entre 10h et 17h. Sur inscription payante (chèque de 25 € à l’ordre du Centre International du Vitrail). 

Expositions à Paris
Depuis le 27 février et jusqu’au 3 juin, le musée de Cluny présente Larmes d’albâtre. Les pleurants du tombeau de Jean Sans Peur. Provenant du soubassement du tombeau du duc de Bourgogne à la Chartreuse de Champmol, ces trente-neuf statuettes (40 cm de haut) ont été exécutées entre 1433 et 1456 par Jean de la Huerta et Antoine Le Moiturier, deux sculpteurs qui ont également travaillé à Avignon. Pendant les travaux de rénovation de leur lieu de conservation, le palais des ducs, les pleurants ont été montrés dans sept musées américains, puis à Bruges et Berlin ; Paris est leur dernière étape avant leur retour à Dijon.
Catalogue : Pleurants, par Sophie Jugie, Éd. Lannoo.

Du 17 avril au 15 juillet, dans le même musée de Cluny, Une Renaissance : l’art entre Flandre et Champagne, 1150-1250, évoquera la floraison artistique du Nord-est de la France et de la région mosane. Oeuvres d’orfèvrerie, émaux, vitraux, enluminures, sculptures, ivoires et sceaux montrent un art original, inspiré de l’Antiquité et nourri de transferts artistiques.
Un autre volet de l’exposition, sous le même titre, est présenté à Saint-Omer (Pas-de-Calais) au musée de l’hôtel Sandelin, du 7 avril au 30 juin.
Catalogue commun, publié par la RMN, 208 pages, 227 ill. (34 €).

Du 17 avril au 15 juillet, le Musée du Louvre s’intéresse aux suiveurs et héritiers de Giotto. Nous vous reparlerons dans le prochain bulletin de cette exposition, intitulée à l’italienne Giotto e compagni.

Visite commentée
Le 7 avril, journée Portes ouvertes sur le site de Saint-Gilles de Messignac
, sur la commune d’Aimargues (Gard) : les fouilles en cours ont mis au jour les structures agricoles d’une grande villa carolingienne, et un village occupé du VII° au XIII° siècle, avec son habitat, son église et de très nombreuses tombes.

Nouvelles acquisitions
Depuis le 11 février, le musée du Prado expose un petit panneau peint français du début du XV° siècle, acheté à un particulier et qui vient de connaître une restauration dite “fondamentale” : deux personnages masqués sous les repeints ont réapparu, et les vêtements des quatre autres acteurs de la scène ont repris leur tonalité d’origine. Cette oeuvre de grande qualité représente Le Christ au jardin des Oliviers avec sainte Agnès et Louis Ier d’Orléans. Ce dernier, frère du roi Charles VI, figuré en donateur, a été identifié grâce à son emblème, les feuilles d’ortie, peintes en rehauts dorés sur ses manches. Peut-être l’auteur est-il Colart de Laon, peintre actif entre 1377 et 1411, au service de Louis d’Orléans dont il fut le valet de chambre.

Le même musée madrilène a reçu une importante donation du collectionneur José Luiz Varez Fisa. Parmi ces douze oeuvres médiévales espagnoles, huit panneaux peints. L’un d’eux, une Vierge allaitant l’Enfant du peintre catalan Jaume Serra, permet de reconstituer le triptyque peint en 1359 pour Notre-Dame de Tabed à Saragosse, le musée en possédant déjà les deux panneaux latéraux.

La souscription nationale lancée pour l’acquisition par le Louvre de deux statuettes en ivoire a été couronnée de succès : plus de 4000 donateurs, particuliers et entreprises, ont offert les 800 000 € nécessaires pour compléter le prix demandé. Le Louvre peut ainsi restituer son intégralité à un groupe de la Descente de croix, exécuté à Paris vers 1260-1280.